Le tandem livre un clip lourd de sens en renfort d’un état des lieux de la société de consommation !
• « Transformer les ‘j’aime’ en gemmes … » ⇒ C’est le clip événement ! L’un des plus attendus de ces dernières semaines qui cristallise à l’écran la dernière collaboration en date entre Vald d’un côté, et OrelSan de l’autre. Ce dernier est en effet intervenu sur le quatrième album du « V », pour les besoins d’un titre coup de poing. Résonnant à souhait, il n’aura pas manqué de se voir amplement plébiscité par les supporters de nos deux artistes respectifs. Vous l’aurez deviné, il s’agit de l’incontournable « Péon ». Chacun y livre ses rimes les plus affûtées à l’occasion. Ce afin de dresser de fait le portrait d’une société de consommation en perdition où s’enrichir encore plus que nécessaire semble être ancré pour de bon dans les mœurs. Bien au-delà de la raison.
Les interprètes respectifs d’« Anunnaki » et « La Quête » soulèvent, sous le fond d’une référence directe aux mineurs de matières premières dans le célèbre jeu vidéo Warcraft, un questionnement lourd de sens quant à nos besoins réels. Vald et OrelSan rendent compte du fait de vouloir posséder davantage, parfois inconsciemment, d’assouvir son capital quoi qu’il en coûte. Ce tandis que ce qui se révèle suffisant pour vivre aisément tend à se montrer dérisoire presque. L’être humain poursuit effectivement cette quête perpétuelle d’argent. Vraisemblablement synonyme de sécurité. Paradoxalement, il nourrit également cette peur de tout perdre du jour au lendemain et se doit d’agir en conséquence. Entre prévention et paranoïa. Le bonheur ne se trouve finalement plus dans les choses simples. Mais les deux rappeurs entendent bien revenir à l’essentiel ! Tout en n’omettant pas de s’inclure au cœur-même de cette réflexion par ailleurs.
Ce propos, les originaires d’Aulnay-Sous-Bois et Caen ont pris soin de l’imager d’une manière tout à fait subtile et spectaculaire à la fois. Vald et OrelSan se retrouvent happés dansune faille spatiotemporelle dystopique scindée en deux parties. Le seul dénominateur commun ici, qu’ils se retrouvent au moyen-âge ou dans un monde aussi contemporain que post-apocalyptique, c’est cette horde de zombies à laquelle ils doivent faire face. Ceux-ci mêmes qui nous apparaissent avides d’argent à ne plus pouvoir se rassasier, dénués de bon sens par ailleurs avec pour unique direction l’accroissement de son propre pécule. Regardez !