L’incroyable trilogie du marseillais est désormais bouclée !
• Une conclusion spectaculaire ! ⇒ Toutes les bonnes choses ont une fin, certes, mais nous comptons sur vous pour faire vivre le plus longtemps possible ce magistral triptyque que renferme le projet « Gris Cœur », dont nous avons pu pour rappel parler sans trop vous spoiler lors d’une interview inédite. Après « Gris » en mai dernier, puis « Cœur » servi en clôture du mois d’octobre, le marseillais Kemmler publie en ce jour l’ultime salve de titres, de nouveau au nombre de sept, qui s’illustre comme l’efficace synthèse de deux segments déjà incroyables précédemment divulgués.
Si dans un premier temps, à travers « Gris », Kemmler rendait compte de ses failles, de ses manquements et de ses doutes, « Cœur » offrait une lecture plus lumineuse, où ce dernier se résout finalement à profiter de la vie telle qu’elle se présente. Le tout en témoignant d’un affranchissement indéniable de lui-même, de sa condition, et d’une acceptation on ne peut plus pleine de ses traits de caractère qui le rendent unique avant tout.
Avec « Gris Cœur », l’artiste observe une prise de recul sur ces deux premiers chapitres vraisemblablement. De surcroît, il se livre plus que jamais sur ce qui, à notre sens, laisse transparaitre davantage d’émotions et une profondeur d’âme incommensurable. Celle-ci se veut d’ailleurs suffisamment équilibrée entre une conscientisation palpable du monde qui l’entoure et la manière de s’y façonner tout en mettant un point d’honneur sur ses tiraillements, ce qui semble le ronger perpétuellement.
Anti-héros du rap game, clairement, mais Kemmler n’en a que faire. Ce chef-d’œuvre, qui nous aura accompagnés jusqu’ici depuis trois bons trimestres, est tout bonnement la définition même d’humanisme. Le jeune talent dégage une authenticité sensible et forte à la fois, au gré d’un exercice d’écriture sans précédent, et met en avant la dualité que tout un chacun peut abriter. Et ce, entre regrets, mises en garde et mémos personnels à titre thérapeutique pour se préserver soi-même d’abord. Ou encore perspectives d’avenir parfois entachées par de lourdes incertitudes quant au regard de l’autre, surtout en amour, celui qui se voudra libérateur et pour lequel nous sommes finalement tous en quête.
Vous l’aurez compris, c’est là une conclusion spectaculaire que nous propose Kemmler, et nous en profitons pour saluer les brillantes apparitions de Chilla et Youssoupha, respectivement sur les titres « Cœur Mouillé » et « À Cause D’Elle ».