La « Ceinture Noire » du game se lance un nouveau challenge !
• L’essai est-il transformé ? ⇒ La case confinement aura poussé GIMS à revoir ses plans. Et par conséquent à reporter la sortie de son quatrième album solo. Programmé pour le 6 novembre dernier, finalement c’est aujourd’hui que le projet nous parvient. Celui-ci donne suite dans un tout autre registre au tentaculaire « Ceinture Noire ». Pour rappel, en sa fin d’exploitation, ce dernier fut doté d’une cinquantaine de titres pour trois éditions distinctes.
Attendu au tournant avec ce qui se nomme « LE FLÉAU » qu’il a annoncé beaucoup plus rap que ses derniers essais, GIMS n’hésite pas à multiplier les risques et à remettre son titre en jeu, le temps de dix-sept nouveaux titres qui s’offrent aujourd’hui à nous. Parmi ceux-ci, nous retrouvons bien entendu les premiers singles « YOLO », « IMMORTEL », « ORIGAMI », « ORO JACKSON » puis « JUSQU’ICI TOUT VA BIEN » qui se voyait hier doté de son clip afin de pleinement anticiper l’intégralité du disque.
Alors, que devons-nous retenir de ce quatrième long format ? GIMS a-t-il su nous convaincre sans fléchir ? Ou devons-nous impérativement passer notre chemin à l’écoute de l’album ? Sans aucun doute, la réponse est favorable. Et ce, puisque l’artiste pluridisciplinaire prouve de nouveau qu’il n’a absolument pas perdu de sa superbe, bien qu’ayant arpenté un univers beaucoup plus pop ces quelques cinq dernières années.
En effet, Warano renoue avec ses premières amours et parvient à fournir rimes aussi acerbes que tranchantes, punchlines finement aiguisées, ainsi qu’une technicité toujours aussi intacte et fait de ce disque qu’est « LE FLÉAU » un indispensable destiné à la fois aux plus nostalgiques des freestyles de l’époque 3ème Prototype/Sexion D’Assaut mais également aux amoureux d’une maîtrise du verbe et du flow dont lui seul semble avoir la fructueuse recette.
• En renfort ! ⇒ De surcroît, GIMS a placé la barre suffisamment haute en termes de collaborations. Sur le disque, il ne manque pas de réunir un casting cinq étoiles. Ce qui, indéniablement, permet une immersion encore plus approfondie au cœur de l’opus. Car finalement, qu’est-ce qu’un bon album de rap sans featurings ? « LE FLÉAU » surprend donc de plus belle, enrichi par de véritables bangers et des combinaisons méticuleusement habiles aux côtés de la crème de la crème, de Bosh à Kaaris en passant par Vald ou encore Leto, Heuss L’Enfoiré, Gazo ou encore Jaekers.
Aussi, seul derrière le micro, Meugi nous livre de véritables pépites anthologiques, de quoi installer le disque comme un classique évident du rap français en devenir. Nous pensons notamment à « TWENNY TWENNY » et à son flow saccadé si puissant, ou encore à l’excellent « THOMAS SHELBY » qui vient conclure le projet.
À noter que « LE FLÉAU » semble bien parti pour nous réserver davantage de surprises par la suite. Si nous avons là dix-sept morceaux sous la main, GIMS n’a pas manqué de signaler en réponse au commentaire d’un fan sur instagram que l’album sera évolutif, à l’instar de son prédécesseur, et emmènera l’expérience aussi loin qu’il lui sera permis !