Miley Cyrus se libère sur son nouvel opus « Plastic Hearts »
• Présentation •
Avec « Plastic Hearts« , son septième album, Miley Cyrus ouvre un nouveau chapitre de sa carrière. Il y a deux ans, l’artiste américaine avait dû faire face aux tragiques incendies qui avaient ravagé la Californie, détruisant une partie considérable de son travail. Si elle avait pu récupérer certains morceaux grâce à ses collaborateurs, ces derniers ne semblaient plus forcément pertinents sans la partie manquante. Le projet qui devait sortir sous la forme d’une trilogie d’EPs est alors devenu l’album « Plastic Hearts« , un véritable renouveau doté d’une tracklist de 15 titres, dont 2 reprises et 1 remix du premier single « Midnight Sky« .
Miley a su très bien s’entourer pour livrer le meilleur d’elle-même. Parmi les producteurs et co-auteurs, on retrouve notamment Watt, Ryan Tedder, Louis Bell ou encore le talentueux Mark Ronson. Joan Jett, Stevie Nicks et Billy Idol, des figures emblématiques du rock se sont aussi joints à elle sur les titres « Bad Karma« , « Edge Of Midnight » et « Night Crawling« , ainsi que Dua Lipa sur le second single « Prisoner« .
• Une nouvelle ère plus rock •
Un virage rock : c’est ainsi que l’on pourrait résumer cet album, très généreux en solos de guitare électrique. Toutefois, il ne se résume pas qu’à un genre. Miley Cyrus montre une nouvelle fois la puissance de sa voix qui s’accorde à la perfection avec de nombreux styles musicaux. Si « Night Crawling« , son duo avec Billy Idol dont elle a toujours admiré la musique et l’attitude rebelle, ou « WTF Do I Know » ont ce côté très rock et punk, d’autres morceaux se détachent quelque peu de cela.
Le fil conducteur se révèle être axé autour du rock’n roll mais aussi autour des années 80 ! On retrouve par exemple ces sonorités rétro dans le morceau « Gimme What I Want » qui comprend d’ailleurs un sample du hit « Gimme More » de Britney Spears. « Plastic Hearts » est quant à lui une référence claire au titre « Sympathy For The Devil » des Rolling Stone’s avec des percussions très présentes qui lui donnent une ambiance solaire.
« Prisoner », son duo très efficace avec Dua Lipa, reprend la mélodie de « Physical » d’Olivia Newton John, un morceau sorti en 1981. L’interprète de « Don’t Start Now » n’est sans doute pas présente sur cette collaboration par hasard. Elle aussi s’était inspirée du morceau de l’actrice sur son propre single du même nom et son album « Future Nostalgia » porte lui aussi les 80s en son cœur.
Côté ballades, elles sont peu nombreuses mais apportent grâce à leur diversité une richesse supplémentaire à « Plastic Hearts« . « Angels Like You » commence en douceur mais monte très vite en puissance. « Never Be Me » se révèle être une ballade des années 80 et Miley nous surprend avec « High« , qui vient renouer avec ses influences country. Un pur plaisir pour les oreilles !
• Un album libérateur •
On peut l’entendre tout au long de l’album, Miley Cyrus a choisi de se libérer en évoquant avec honnêteté les souvenirs et les pensées qui pouvaient la hanter. De nombreuses chansons semblent ainsi être autobiographiques et faire référence à ses relations avec l’acteur Liam Hemsworth et Kaitlynn Carter, notamment dans « Midnight Sky » qu’elle qualifie d’hymne bisexuel et pansexuel.
« Hate Me » et son introduction mélancolique apportent une dose de nostalgie. Sur ce morceau pop rock, qui rappelle l’ère « Can’t Be Tamed« , son troisième album, Miley chante une émouvante réponse à toutes les critiques négatives qu’elle a pu recevoir. On retrouve aussi cet aspect dans « Golden G String » auquel s’ajoute un regard critique sur la société qui l’entoure : « And you dare to call me crazy, have you looked around this place?« .
• Des titres bonus •
Aux 12 titres originaux de Miley viennent s’ajouter deux reprises très réussies. Tout d’abord, « Heart Of Glass » de Blondie, qu’elle avait interprétée lors du Festival iHeartMusic au mois de septembre. Puis, une reprise de « Zombie » des Cranberries, qui avait convaincu le grand public de son tempérament de rockeuse, ouvrant la voie à ce nouvel album. Quant à « Edge Of Midnight« , en collaboration avec Stevie Nicks du groupe Fleetwood Mac, il s’agit en fait d’un mashup de sa chanson « Edge Of Seventeen » et du premier single de Miley « Midnight Sky« . Une nouvelle fois, c’est un morceau des années 80 qui vient se mélanger au nouvel univers de Miley Cyrus. Un remix très réussi !
Et pour ceux qui en voudraient encore plus, Miley a choisi de publier une édition Apple Music Backyard Sessions de « Plastic Hearts« , offrant quatre pistes supplémentaires : des performances live des titres « High« , « Plastic Hearts« , « Golden G String » et « Angels Like You« . Un vrai plaisir à écouter de la part d’une artiste qui semble être faite pour chanter sur scène.
• Le Bilan •
Ce septième album était très attendu et ne déçoit pas ! On découvre avec grand plaisir la voix si reconnaissable de Miley Cyrus sur des titres disco pop, rock ou même country. Elle explore avec une aisance déconcertante cette nouvelle identité musicale en puisant dans les années 70 et 80. Si on peut voir à travers ses textes profonds un véritable exutoire, « Plastic Hearts » n’en reste pas moins un album aux rythmes efficaces et addictifs !