La jeune Maëlle propose aujourd’hui son premier opus éponyme !
• Présentation ⇒ À seulement 18 ans, Maëlle a fait chavirer bien des cœurs. La grande gagnante du télé-crochet The Voice l’année dernière – qui par ailleurs marquait l’histoire du programme – poursuit aujourd’hui son chemin. Sous la direction de Calogero, qui s’est attelé à la production de son premier projet, elle nous livre à présent onze chansons constituant son premier album tant attendu.
Emmené par le single « Toutes Les Machines Ont Un Cœur », le premier essai de Maëlle promet-il un succès tout à fait justifié ? Ou faut-il passer votre chemin ? Nous avons écouté le long format en question, et décortiqué à souhait, pour vous en proposer notre avis. Toutes nos réponses sont à découvrir dans les lignes à venir. Bonne lecture !
• Un premier album de circonstance ! ⇒ Certes, Maëlle est encore jeune mais elle a bien la tête sur les épaules. Son premier essai fait preuve d’une maturité exemplaire. Ayant grandi à Tournus, en Saône-et-Loire, la demoiselle observe d’un œil aguerri la société actuelle et exporte son point de vue à une grande échelle. De quoi rassembler habilement et intuitivement un auditoire des plus larges. Si l’artiste a fait appel à de grandes pointures pour écrire ses chansons, de Zazie à Marie Bastide (ndlr: compagne de Calogero) en passant par Paul École et bien d’autres, on ressent de sa part une implication des plus profondes.
En effet, Maëlle use de son premier album pour refléter les problèmes de société qui peuvent tous nous concerner. Loin d’être linéaire, le disque s’ouvrant par « Toutes Les Machines Ont Un Cœur » définit un constat de circonstance par rapport au regard des autres notamment. Touchée et se devant d’apporter un axe de réflexion, elle évoque avec soin le harcèlement scolaire à l’aide de « L’Effet De Masse », ou encore l’estime de soi grâce au poignant « Sur Un Coup De Tête ».
Maëlle ne se veut pas moralisatrice pour autant. Elle approche factuellement ce qui impacte notre quotidien, et dépeint une manière d’y réfléchir, de prendre conscience de notre condition. Bien au contraire, elle appelle au surpassement de soi-même avec une ferveur des plus nobles, ainsi qu’à la prise en compte d’autrui, de l’acceptation de chacun quoiqu’il en coûte. Car l’histoire d’untel n’est peut-être pas forcément la nôtre. Par ailleurs, cela lui permet de traiter de la perte d’un proche, ou encore de la marginalité d’un autre qui trouve son exutoire dans l’art avec « Le Pianiste Des Gares » par exemple.
Aussi, Maëlle chante le besoin d’être entendu d’une jeunesse en manque de repères. À l’aide de « SOS », l’interprète de « Le Mot D’Absence » interpelle face à un sujet des plus sensibles, à savoir l’écologie. Pareillement, elle installe un axe de réflexion autour de ce que nous lèguerons demain à notre descendance. En péril, la planète préoccupe et se veut de mèche avec le frein des possibles, tant les rêves semblent s’amoindrir alors que notre planète bleue se meurt.
En bref, vous l’aurez compris, Maëlle ose mettre le doigt sur des points tout à fait urgents, avec subtilité, bienveillance, remise en question et surtout considération de l’autre selon ses expériences et son histoire. La lecture de ce premier opus, ô combien infiniment complet, n’est autre qu’une communion intergénérationnelle pour amener à la discussion fédératrice et à la compréhension entre tous, dans le but d’appréhender un meilleur lendemain.
• La direction artistique ! ⇒ S’être alliée à Calogero pour ce premier album est une expérience remarquable. Impliquée également dans la conception du disque, et ayant fait part à son mentor de ses envies ainsi que de ses doutes, Maëlle a su amener la cohésion de groupe à une identité musicale lui correspondant à merveille. Nous ressentons bien là l’empreinte et le savoir-faire de celui qui vient de sortir l’intégrale de sa discographie à l’approche des fêtes de fin d’année.
Là où la magie opère de plus belle, c’est grâce à cette force d’interprétation que Maëlle entreprend, et cette dévotion parfaite à son œuvre. Un timbre de voix singulièrement original, une approche de la musique mature et émotionnellement forte et une passion qui se laisse ressentir sur l’ensemble des onze pistes font de cet album une petite merveille sans précédent.
Alors oui, Maëlle n’a que 18 ans… Mais nous avons là affaire à un disque d’une richesse absolue, émanant d’un talent en herbe qui, à notre sens, n’a plus besoin de faire ses preuves. Magique, magnifique, somptueux, merveilleux, touchant, puissant, exceptionnel, c’est ainsi que nous qualifions cette première œuvre indispensable dans votre collection.