La demoiselle dévoile, par surprise, son deuxième album tant attendu !
• La surprise du jour ! ⇒ En préambule, nous tenons à souhaiter à mademoiselle Angèle Van Laeken un très bel anniversaire, puisqu’elle souffle ses 26 bougies en ce vendredi 3 décembre 2021 ! Bien que ce soit son anniversaire, c’est la jeune artiste qui régale. À juste titre, elle a tout bonnement décidé de nous régaler comme il se doit. Pour ce faire, dès lors que sonnait minuit aujourd’hui, afin de célébrer cette année de plus, et sa guérison après avoir contracté le covid-19, elle nous livrait avec une semaine d’avance son tout nouvel opus.
Ainsi « Nonante-Cinq », et ses douze composantes, figure dans son intégralité sur toutes les plateformes de streaming dans un premier temps. Effectivement, la sortie physique – en versions CD et vinyles collector + packagings inédits – est toujours maintenue pour le 10 décembre. D’ailleurs, la précommande quant à elle reste ouverte sur sa boutique officielle où se bousculent les surprises, idéales à placer sous le sapin pour Noël, vous en conviendrez !
• Un disque riche en introspection ! ⇒ Au détour de « Brol », son premier album paru fin 2018, Angèle multipliait les prises de position quant à ses observations de la société, et contemplait avec regrets une époque où les injustices, les futilités et l’indifférence avaient pris le dessus sur la raison. Qu’on se le dise d’entrée, « Nonante-Cinq » prend un tout autre virage, le projet se voulant davantage introspectif, avec pour moteur l’amour décortiqué sous tous les angles possibles.
D’entrée, le ton est donné à l’aide de l’immanquable « Bruxelles Je T’Aime », single matérialisant son grand retour dévoilé quelques semaines plus tôt. L’intéressée y adresse ici une véritable déclaration d’amour à ses racines, à sa Belgique de cœur. Comme un point de départ finalement, pour recontextualiser chronologiquement un seul et même fil conducteur. Car véritablement, c’est bien de la capitale du pays plat que tout part !
S’ensuivent une pluie de tubes potentiels, tous aussi efficaces et habiles les uns que les autres, où la demoiselle effleure systématiquement l’optimisme. En effet, au travers de « Nonante-Cinq », Angèle retranscrit avec humilité et transparence ses failles et faiblesse. Pour autant, elle ne cesse de se remettre en question par ailleurs, en vue de devenir la meilleure version d’elle-même possible. Pour ainsi dire, elle conscientise ses traits de caractère qui lui font défaut et s’en sert finalement comme une force qui lui permet de demeurer « Libre » et intègre comme elle l’entend, sans jamais tricher, ni se voiler la face. Et ce malgré le succès, la réussite, la notoriété…
Par ailleurs, même si son « humeur de merde » (cf : « On S’Habitue ») a parfois pu l’impacter au même titre que ses proches les plus chers, Angèle ne manque pas de faire son mea-culpa en musique, et ainsi témoigner de ses plus douces intentions qu’elle n’aurait peut-être su exprimer autrement. Elle qui ne croit vraisemblablement plus à l’amour, ou tente de s’en convaincre, et qui se résout à rester « Solo » pour ne pas souffrir, finit par confesser à cœur ouvert deux chansons plus tard avoir gâché une relation amoureuse contre son gré, suite à une dispute dans un « Taxi », et regretter le détachement amoureux, blessure délicate et douloureuse à panser.
Mais lors que rien n’a « Plus De Sens », parfois déboussolée, Angèle s’en réfère à son leitmotiv : « Profite ». Au fait que tout peut s’effondrer du jour au lendemain, ses « Pensées Positives » la ramènent constamment à un état de plénitude qui se trouve finalement dans les petits plaisirs de la vie, dans les choses simples. Loin de vouloir prétendre à devenir ce à quoi elle n’aspire aucunement, l’artiste choisit de poser les « Mots Justes », ses « Mots Justes », sur un état d’esprit équilibré en définitive et libéré, hors de l’emprise de ses « Mauvais Rêves ». Ceux-ci même qui pourraient impacter son bonheur si elle n’avait pas le contrôle absolu sur son art, sur sa personnalité, sur son image.
Encore une fois, il s’agit de se promettre que tout ira bien, quoiqu’il arrive, délaisser les mauvaises ondes et s’atteler à la thérapie par la musique. C’est d’ailleurs la résultante de cet indéniablement génial « Nonante-Cinq ». L’exercice d’écriture du disque, rendu possible grâce aux confinements au final, aura permis à Angèle de prendre du recul sur elle-même, de revenir à l’essentiel, à ses fondamentaux, à ses principes et valeurs primaires, pour exorciser ses « Démons », auprès du rappeur Damso d’ailleurs sur ce morceau précisément. La vie, du haut de ses 26 ans, est un perpétuel apprentissage, et apprivoiser ses peines, tourments et souffrances lui ouvrent indéniablement les portes du paradis sur Terre !
• Une parenthèse engagée ! ⇒ Si par le biais de « Nonante-Cinq » Angèle se raconte et se met davantage à nu pour son public, elle n’en omet pas une cause qui lui est tout à fait chère. Ainsi, elle marque une petite cassure dans son processus d’introspection, en neuvième position sur le disque, avec le planant et déchirant « Tempête ». Le temps de ce titre-ci, la chanteuse explore les violences conjugales, et narre le récit d’une jeune femme que l’on ne voit pas, que l’on entend pas, et qui malgré le danger se confronte à la nécessité que justice soit faite, pour lui permettre de partir tranquillement, rebondir de plus belle et se libérer des chaînes de son bourreau.
• Le bilan ! ⇒ Avec « Nonante-Cinq », Angèle livre un album aux antipodes presque de son prédécesseur, néanmoins tout à fait agréable et convaincant ! Épaulée comme à son habitude par son ami et compositeur Tristan Salvati, elle a su se surpasser et prendre davantage de risques en s’essayant à la ballade encore plus épurée et poignante avec le mélancolique et douloureux « Taxi », à l’exploration du disco des années ’80 – nous pensons notamment à l’excellent « Libre » – ou encore à l’électro/pop à l’instar d’un Stromae le temps de « Plus De Sens ». Nul doute que ce projet rencontrera un franc succès, et qu’il saura s’inscrire parmi les incontournables de toute une génération ! Félicitations, et encore bon anniversaire l’artiste !