Entre bilan de carrière et incertitudes quant à l’avenir !
• « I go higher than I’ve ever fucking been … » ⇒ Par surprise, Eminem terminait 2020 telle qu’il l’avait entamée, à savoir en publiant du nouveau contenu. Si dans un premier temps il servait « Music To Be Murdered By » à l’aube de cette année qui aura marqué une nouvelle décennie, l’opus s’offrait de quoi redorer sa longévité à l’aide de sa Side B garnie de seize inédits en sa toute fin. Emmenée par l’incisif « GNAT » à l’occasion, dans lequel il compare notamment la virulence de ses rimes à celle de la COVID, cette nouvelle salve est de nouveau l’objet d’une exploitation méticuleuse. Pour ce faire, Marshall Mathers – de son vrai nom – mise sur le rétrospectif et interrogateur « Higher » à présent, en images, et l’opération est loin d’être un hasard.
Le temps de « Higher », Eminem contraste le bilan d’une carrière riche en succès jusqu’à ce jour lors des couplets, tandis que le refrain lui permet de se questionner quant à ce que lui réserve l’avenir, indéniablement truffé d’incertitudes. Si ce dernier a gravi bien des montagnes ces vingt-cinq dernières années, depuis la parution de son premier album « Infinite », il sait pertinemment qu’il ne doit pas s’arrêter en si bon chemin et redoubler d’efforts afin de se renouveler en vue de conquérir d’autres sommets.
Ainsi, la mise en images, subtile à souhait, le voit remettre les gants et remonter de plus belle sur le ring, remettant une fois de plus son titre en jeu par ailleurs, vous en conviendrez. Eminem profitait de surcroît de cette réalisation pour mener à bien une opération coup de poing, en association avec l’UFC, puisque le clip se vit utilisé en exclusivité en guise de préambule au combat de MMA opposant Conor McKregor à Dustin Poirier dans la nuit du 23 au 24 janvier. Ici, Slim Shady orchestre même une fausse altercation avec le président du comité, Dana White, appuyant par la présente le propos du morceau. Les critiques, le rappeur de Detroit n’en a que faire. Seul son instinct qu’il compte suivre sans relâche compte, que cela plaise ou non. Car finalement, on n’est jamais mieux servi que par soi-même !