Des allégations répétitives, une affaire qui traine …
• Le dossier R. Kelly ! ⇒ Nul n’ignore que le chanteur de R&B R. Kelly est sujet à de nombreuses accusations. Et ce depuis suffisamment longtemps ! L’auteur de « I Believe I Can Fly » est en effet l’objet d’allégations depuis une bonne vingtaine d’années. Lui sont reprochées violences et agressions sexuelles notamment, harcèlement et pratiques non conventionnelles, pédophiles ou non. L’intéressé, quant à lui, a toujours démenti ces attaques à son égard malgré des preuves des plus tangibles comme quoi son comportement laisse bel et bien à désirer – et nous pesons nos mots.
Ce qui a remis le feu aux poudres dernièrement, c’est la diffusion d’un documentaire en six parties sur la chaîne télévisée Lifetime. Surviving R. Kelly, proposé entre le 3 et le 5 janvier 2019 selon six parties d’une heure chacune, est un élément à valeur judiciaire importante. En effet, le dossier a été repris à la suite de l’apport visuel par la justice américaine. Le programme amène des témoignages poignants et amers – concernant les divers abus sexuels dont R. Kelly a été à l’origine – de la part de ses proches (famille, anciens collaborateurs, producteurs et choristes, victimes…)
Pour sa défense, R. Kelly a nié toutes les accusations portées durant les six heures qui constituent ce reportage et a exprimé le souhait de trainer en justice tous ceux qui ont participé à sa mise en œuvre, de près ou de loin. Pourtant, la controverse le dessert totalement puisque des faits vérifiés viennent appuyer ses divers allégations.
Pour rappel, en 2017, le chanteur avait été accusé de séquestrer des femmes dans des temples sexuels et d’user de la manipulation pour contrôler leurs vies. Selon les témoignages des victimes, celles-ci étaient l’objet d’un véritable lavage de cerveau. R. Kelly contrôlait littéralement leurs faits et gestes. À quel heure doivent-elles manger, dormir, faire leurs besoins, se laver ? Le tyran maîtrisait chaque aspect de leurs quotidiens respectifs.
Remontons maintenant un peu plus tôt, soit en 1994 alors que R. Kelly s’occupe d’une princesse du R&B, malheureusement disparue en 2001 dans un crash d’avion, Aaliyah. La demoiselle et le chanteur s’étaient mariés, mais dans des conditions tout à fait douteuses. L’interprète d’« Ignition » avait falsifié les documents de la chanteuse qui n’avait alors que 15 ans – lui en ayant 27 – afin de tricher sur la légalité de l’engagement. De plus, il ne s’était pas arrêté là puisqu’il l’avait mise enceinte au même moment.
• Les langues se délient ! ⇒ Suite à la diffusion de ce documentaire en six parties, beaucoup qui n’ont pas souhaité y apparaître ont pris la parole par la suite. Seul John Legend avait participé à la série, expliquant qu’il était inadmissible de laisser passer de telles choses et qu’il préférait prendre position quoiqu’il en coûte. Lady Gaga, de son côté, s’est excusée d’avoir travaillé avec R. Kelly pour son album « ARTPOP », le temps du titre « Do What U Want (With My Body) ». Pour le coup, la Mother Monster a pris les mesures nécessaires et a fait retirer le morceau de toutes les plateformes digitales. Depuis n’est disponible qu’une version alternative en duo avec Christina Aguilera qui n’a pas manqué de saluer l’initiative. Chance The Rapper et le groupe Phoenix s’ajoutent également à la liste des artistes qui regrettent amèrement aujourd’hui d’avoir travaillé avec l’intéressé au centre de cette morose affaire.
Côté familial, sa fille Joann Lee Kelly, plus connue sous le pseudonyme Buku Abi, s’est également exprimée quant à son père via instagram. La demoiselle confesse qu’elle n’a jamais eu de relation père/fille et qu’elle ne l’a connu que lorsque ses parents n’étaient pas séparés. Elle y déclare que son père est un monstre et s’oppose fermement à lui le temps d’un communiqué très vite devenu viral. D’autre part, Drea Kelly, son ex-femme et maman de Joann, est sortie du silence à son tour. Elle évoque – également par le biais d’instagram – le fait d’avoir été abusée et victime de menaces. Elle appelle par la même occasion à ce que toutes les femmes en cette position gravissime ne se taisent plus et parlent librement de leurs harceleurs pour mettre en œuvre les sanctions nécessaires.
Face à toutes ces déclarations, R. Kelly a récemment été ordonné par la justice de laisser libre accès aux inspecteurs dans son studio de Chicago afin de rendre compte de ses pratiques. Dans un autre cas, une pression s’opère sur son label. Des banderoles ont été demandées, pour qu’elles soient mises en évidence au-dessus des locaux. Nous pouvons y lire « RCA / Sony : Lâchez le prédateur sexuel R. Kelly ». Une sombre affaire qui prend de l’ampleur chaque jour ! Nous espérons que les mesures à l’encontre du chanteur seront prises pour rendre leur dignité à toutes celles qui ont été victimes de ses actes impardonnables et d’une cruauté sans nom.