L’Édito de Vin’s :
Le monde n’est ni bon ni mauvais, il est là, c’est tout. Chacun de nous projette une réalité sur celui-ci à travers l’idée qu’on s’en est fait. C’est cette même projection qui va déterminer notre notion du bien et du mal, du bon et du mauvais, du beau et du moche… mais il y a autant de réalités qu’il y a d’êtres vivants et aucune n’est une vérité absolue, elles se complètent toutes et forment une palette infinie de nuances dans notre perception du monde.
Sauf que nombreuses sont les personnes qui imposent leur réalité comme étant la bonne, celle à suivre et rejette finalement les milliards de nuances possibles.
Voilà ce qu’on appelle la fermeture d’esprit.
La clé pour s’ouvrir est certainement la remise en question, mais la vraie remise en question.
Celle qui consiste à prendre une certitude pour la « remettre » en cause, se défaire d’une conviction qu’on s’est fait du monde pour la modifier ou simplement l’ajuster. C’est une démarche qui effraie beaucoup d’entre nous par peur de changer, de bouleverser sa vie et sa réalité.
Alors les gens s’enferment tout en refusant de faire l’effort de comprendre la réalité des autres.
Qui prend le temps de comprendre la personne qu’il a en face de lui, d’oublier sa propre personne pour se mettre à la place d’un autre ? On juge et on condamne ce qui ne correspond pas à NOTRE réalité.
Simplement nous sommes tous le résultat d’une équation complexe déterminée par notre vie, et je suis persuadé que si nous prenions le temps de déchiffrer l’équation de chacun nous aurions beaucoup plus d’empathie et de compréhension envers autrui.
Nous l’avons compris, la fermeture d’esprit découle de la peur de voir son monde bousculé, et si nous savons que cette fermeture d’esprit peut engendrer des extrêmes tels que le racisme on peut également la retrouver sous d’autres formes bien d’autres sphères, la musique par exemple.
Quand je vois de nombreuses personnes cracher « gratuitement » sur un artiste, quelque part je vois ça comme une forme de racisme, le mot n’est pas le bon mais la racine est la même.
Il y a de nombreux exemples d’artistes mais je vais prendre celui qui me semble le plus parlant, autrement dit JUL.
Combien de critiques j’ai pu lire sur les réseaux, il y a un véritable acharnement de la part de certains, il y parfois même de la haine. Sur mes propres clips je lis des commentaires négatifs sur JUL, on met en valeur un artiste tout en dénigrant un autre, ça n’a aucun sens.
Quand JUL fait un post avec de nombreuses fautes de français tout le monde lui tombe dessus, cet acharnement négatif fait un tel buzz que même les médias s’emparent du phénomène pour enfoncer le clou.
Mais avons-nous conscience de la malveillance qui se cache derrière ces attaques ?
Il n’y a rien de constructif on se moque bêtement de quelqu’un, qui plus est une cible idéale par son statut et par sa popularité. Savoir écrire correctement est qu’une capacité parmi tant d’autres, devenue normale dans notre réalité occidentale mais elle ne l’est pas pour tous et ne détermine en aucun cas la valeur d’une personne.
On ne résume pas quelqu’un à ses lacunes, elles font partie de son équation et ont une raison d’être là, mais encore une fois nous jugeons sans chercher à comprendre pourquoi.
En revanche personne n’est là pour souligner la sincérité et la passion dont il fait preuve, il est proche de son public et ses fautes de français ne sont la preuve que de son authenticité et de son implication. C’est d’ailleurs grâce à cette recette qu’il a rempli des salles comme Bercy.
La passion, le travail et l’authenticité, voila ce que je retiens de JUL et je m’en fous qu’il fasse des fautes, il a le mérite d’être lui-même et croyez-moi nombreux devraient s’en inspirer.
Juger veut dire Évaluer la valeur de quelqu’un, de quelque chose selon certains critères afin de les classer et de s’en faire une opinion.
Ces critères sont établis par notre perception du monde, par la projection de notre réalité.
Et si je m’oppose au jugement en revanche je suis pour le discernement.
Le discernement c’est la capacité de distinguer ses propres projections, d’en connaitre les limites et finalement de savoir les remettre en question si besoin.
Si j’ai choisi d’aborder ce thème c’est que je suis intimement convaincu que le jugement et la fermeture d’esprit sont à l’origine de beaucoup de problèmes dans notre société.
Je ne suis pas là pour faire une morale à la con, je suis le premier coupable et ce sont des paroles que j’essaie de m’appliquer à moi même.
• La Playlist de Vin’s :