L’artiste illustre son dernier album à travers un court métrage dédié … rien que ça !
• Mélancolie, poésie et esthétisme au programme ! ⇒ Après son premier album « Longue Ride » livré en 2018, et « Ultra Tape » EP sorti en 2020 qui annonçait déjà la naissance de son successeur, c’est avec l’album « Ultra Dramatic Kid » que Muddy Monk signe son retour. Paru ce 1er avril, il s’agit d’un projet plus violent que son prédécesseur, qui n’en est pas moins touchant et qui aborde des thématiques qui touchent et préoccupent le jeune Suisse à savoir l’amour, la violence, l’angoisse et la recherche d’une vie synonyme de plénitude. Ce dernier opus, « Ultra Dramatic Kid » a été composé à une période difficile de la vie de Muddy Monk, Guillaume Dietrich de son vrai nom, période où il s’est plongé dans la musique pour tenter d’atténuer ses troubles grâce à son art.
C’est au travers d’un film en noir en blanc long de vingt-trois minutes que l’on peut se délecter d’une superbe illustration de l’album « Ultra Dramatic Kid ». Écrit et réalisé par Félix de Givry, ce court métrage rassemble les différents clips de singles déjà parus mais nous offre aussi des images inédites. C’est avec un vrai sens de la mise en scène et de l’esthétisme que nous plongeons au cœur de l’univers de Muddy Monk, un monde aux allures futuristes où la mélancolie et la poésie prennent tous leurs sens.
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. « Ultra Dramatic Kid », ou l’illustration d’une vie torturée ! ⇒ Le court métrage dédié à « Ultra Dramatic Kid » rend encore plus poignant la poésie d’un album déjà synonyme de sincérité, de souffrance et de fragilité. Faisant écho au titre de l’album, Muddy Monk n’a jamais caché être une personne hypersensible, voire un être torturé. En réalité, l’homme n’est-il pas d’ailleurs naturellement torturé ? Surmonter son désespoir et ses blessures en se livrant à travers la musique, voilà la solution qu’a trouvé ce brillant artiste.
Ce film teinté de nostalgie s’ouvre sur un mystérieux corbillard proche de la créature fantastique s’arrêtant dans un château reclus. Toujours dans un univers de science-fiction futuriste, le vieillard subit une introspection, qui le fera plonger dans son adolescence, à ses premiers amours, en passant par le mariage. Une immersion dans les souvenirs de ce mystérieux personnage, qui se révèle être ni plus ni moins que Muddy Monk lui-même, et où nous suivons la trace d’une jeune femme, de qui il semble s’être éperdu. Nous assistons à leur rencontre, puis les deux tourtereaux se perdent de vue à notre grand désarroi, nous plongeant dans un monde mélancolique synonyme d’errance où des centaines de spectres insaisissables renforcent ce sentiment de manque et de vide de cette douloureuse relation.
Ce court métrage rassemble des images qui pour certaines nous étaient déjà connues. Ainsi, son début est initié par le clip de « Intro » avec l’arrivée du corbillard, suivi de, « Face ou pile » qui nous relate un mariage, puis le retour en arrière se poursuit avec un flashback dans l’adolescence et la rencontre des ces jeunes amoureux à une soirée dans le clip de « Smthng ». Le titre « Slow » en revanche bénéficie pour la première fois d’une illustration montrant la distance entre les deux protagonistes et l’attente des retrouvailles, le tout avec l’apparition d’un halo de lumière qui incarne la silhouette de l’être aimé, ou plutôt son absence. Le court métrage se poursuit sur l’air de « Soldat Boy » où la jeune femme arrive dans une salle de concert et retrouve ce mystérieux halo qui n’est autre que Muddy Monk sur scène. Enfin, dans l’outro, c’est sur « Satin Dolls » que l’on voit l’artiste en train de courir à perdre haleine. Un sentiment de légèreté et de liberté est palpable, le tout sur des paroles réconfortantes.
En bref, ce court métrage reste libre d’adaptation et a piqué notre curiosité par son esthétique rétro et son sens de lecture, qui peut se faire par son commencement, ou par sa fin, ou même être vu comme une boucle de la vie et de ses différents méandres. Encore un coup de maitre de la part de Muddy Monk !