Une artiste tout feu, tout flamme, qui s’embrase dans son deuxième album
Juliette Armanet revient quatre ans après la sortie de son premier album à succès, “Petite Amie”. Rappelons que celui-ci avait reçu le prix de l’album révélation de l’année aux Victoires de la Musique de 2018. “Brûler le feu”, ce nouvel album mélancolique et festif sorti ce 19 novembre a été composé pendant le confinement. Il mélange ballades, mélodies dansantes et chansons à sonorités rétro, venues des années 90 ou des années disco. Porté par le single “Le Dernier Jour du Disco”, Juliette Armanet nous montre dans cet opus qu’à 37 ans, l’artiste manipule tous les aspects du disco.
. Une promotion bien rodée ⇒ Juliette Armanet a partagé tous les jours sur ses réseaux sociaux un extrait de chaque chanson de l’album à venir. Une façon pour l’auteure-compositrice-interprète française d’introduire son deuxième plus gros projet de ca carrière, de sa propre voix.
J-8 ⏳ Sound ON 🔈
Aujourd’hui: Je ne pense qu’à ça.
Un cri du corps. J’avais envie d’écrire sur le désir, hypnotique, qu’on peut éprouver dans toute sa chair, seul, dans sa chambre, dans des « draps jaunes et noirs ».Hot song. ❤️🔥
Hot album :https://t.co/Tb14zxTutX pic.twitter.com/Xy3y2B2YlY— Juliette Armanet (@juliettearmanet) November 11, 2021
. Le feu comme une étincelle régénératrice ⇒ Juliette Armanet file la métaphore de l’amour comme un feu brûlant tout au long de cet opus. Elle nous raconte cet incendie intérieur et cet amour dévorant au fil des 13 morceaux que compte “Brûler le feu”. Le titre de l’ album est révélateur. L’artiste “tête brûlée » est prête à prendre le dessus sur les éléments. Le feu lui permet de s’affirmer et de montrer sa force. Dans le titre “Je ne pense qu’à ça” Juliette Armanet assume toutes les facettes de l’amour. Elle se met à nu et évoque le désir, hypnotique, qu’entretiennent les souvenirs qui la hantent. On retrouve le feu dans “Le Dernier Jour du Disco”, que l’artiste aime qualifier comme « une sorte d’apocalypse joyeuse« . Le clip aux teintes orangées nous fait penser à un soleil levant ou couchant, selon les paroles mystérieuses qui évoquent autant la vie, la passion, que la fin du monde.
. Un éloge du désir, passionnel et assumé ⇒ “J’ai l’impression que ce n’est pas la même femme entre ces deux albums”, confiait Juliette Armanet, au HuffPost. Avec une certaine énergie, l’artiste s’affirme comme une femme brûlante et comme une véritable bête de scène prête à en découdre. Dans le morceau “Tu me Play” l’artiste réaffirme son désir. C’est une femme sûre d’elle qui s’exprime ici. Elle a mûri, par rapport à son premier album “Petite Amie”. Ici la perception de l’amour est plus intense et passionnée. Sur le titre énergétique “Boum Boum Baby », Juliette Armanet sait ce qu’elle veut, où plutôt qui elle veut, ce qui contraste avec un refrain aux paroles simples et faussement innocentes. Dans “L”Epine”: la métaphore du feu est délaissé quelques instants pour associer l’amour à une épine. L’amour est semblable à ce petit bout de bois, qui s’est glissé sous sa peau et qu’elle entretient secrètement. L’épine a laissé une plaie ouverte: “Tout mon amour est là, planqué sous la peau – Un petit bout de bois qui en dit trop – Cette blessure est à toi, et toi, tu ne la vois même pas”.
. Juliette Armanet, en toute intimité ⇒ Si Juliette Armanet affirme fièrement son désir, elle nous montre aussi ses fragilités. “HB2U” réaffirme sa maladresse en amour et sa passion pour la musique, seul domaine où elle se sent tout à fait maîtresse d’elle- même. On trouve le seul featuring de l’album sur “Vertigo”. Accompagnée de SebastiAn, musicien, producteur, mixeur et compositeur français qui a déjà travaillé, entre autres , avec Daft Punk. Leurs deux univers se rencontrent pour créer un véritable hymne à l’amour, sensible et fragile, qui se déroule au long d’envoutantes notes de piano.
“Sauver Ma Vie” se démarque aussi car c’est une chanson symbolique pour Juliette Armanet: “Cette ritournelle, c’est mon père qui me la jouait quand j’étais enfant.” Elle y explore des sonorités plus dansantes, sans s’éloigner de l’univers du disco. Pour des balades plus mélancoliques, dirigez-vous vers “Qu’importe”, “Le Rouge aux Joues”, “J’te l’donne” ou “Imaginer l’Amour”.