Un premier album, et des collaborations décisives pour le rappeur !
• Quinze premiers titres immanquables ! ⇒ Après deux années occupé à installer avec minutie son univers, Kemmler se lance dans le grand bain pour de bon alors qu’il propose en juin 2018 son tout premier long format baptisé « Rose ». Emmené par de véritables incontournables de son répertoire tels que « 10 Du Bayern » ou encore « Mona Lisa », divulgués tous deux en amont de la parution du disque, celui-ci abrite en son sein une bonne dizaine de tracks toutes aussi remarquables les unes que les autres. En effet, le marseillais axe son projet hors des sentiers traditionnels du rap game, et s’impose même selon nous tel un réel anti-héros, avec ses failles et merveilles pleinement assumées en toute transparence.
Le temps de « Rose » et sa cinquantaine de minutes d’écoute, Kemmler n’hésite pas à se livrer davantage et poursuit un exercice déjà brillamment entamé. Il en profite donc, sur les quinze titres composant l’opus, pour faire part d’une prise de recul sur le rap français, et rend compte aussi bien des qualités dont celui-ci regorge que de ses manquements. Avec sensibilité, il s’impose en tant que représentant d’un mouvement qui n’a pas perdu de sa superbe, et qui n’omet pas d’aller puiser son essence même au gré d’une multitude d’influences. Parolier d’exception, technicien hors pair et talent indéniable, l’artiste mêle ses punchlines et états d’esprit les plus purs et aiguisés dans un disque qui offre un nouveau souffle au hip-hop marseillais, prenant même soin de lui rendre hommage et de témoigner d’un héritage culturel dont il se fait à notre sens le légitime héritier.
• À la croisée des influences ! ⇒ Oui, Kemmler est bel et bien un véritable artiste qui n’a absolument pas peur de casser les codes, comme bon nombre de ses pairs. Alors, il n’hésite pas à confronter sa culture de prédilection à bien d’autres horizons suite à la parution de « Rose ». En effet, ce dernier se lie même d’intérêt pour la variété française et n’hésite pas à prêter main forte, quelques mois après ce premier long format, à des visages emblématiques de la musique. En 2019, lorsque Shy’m publie son dernier essai en lice « Agapé », il rejoint volontiers le casting le temps du bouleversant « Absolem » où Youssoupha vient également exceller.
Pas plus tard que cette année, le rappeur marseillais réitère l’expérience de sortir de sa zone de confort, et prête sa plume et son savoir-faire au trio L.E.J. Aux côtés des filles, il partage le doté d’un double sens palpable et habile « La Vie N’Est Qu’un Je ». Ceci permet à Kemmler d’enrichir son univers, mais aussi de partir à la rencontre d’un nouveau public qui saura le suivre sans relâche par la suite. De belles performances en vue d’un nouvel album concept sur lequel nous reviendrons très vite ici-même !