Débriefing d’un premier album prometteur !
• Présentation ⇒ Le premier album d’Hoshi est sorti le 23 mars sur toutes les plateformes digitales et dans les bacs. Bien qu’elle ait eu une arrivée discrète avec son single « Comment Je Vais Faire » ou encore le second extrait de son album « Manège à Trois », « Ta Marinière » aura marqué son ascension au sein de l’industrie musicale.
Au programme sur « Il Suffit D’Y Croire », 12 titres sur lesquels Hoshi amène son propre univers avec sa propre empreinte artistique. Qu’en est-il de ce projet ? Vaut-il le coup ou devez-vous passer votre chemin ? Nos éléments de réponse sont à découvrir dans les quelques lignes suivantes ! Débriefing complet du premier projet d’une révélation de la scène française en plein essor !
• Une nouvelle étoile ⇒ Si nous ne répondrons pas directement à cette question pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, nous allons nous exprimer sur ce que nous avons pensé de cet opus. Pour l’avoir vu en concert, nous préférons la version live mais cet album vous permet de vous familiariser avec l’univers de la demoiselle. En continuant dans les choses loin d’être graves mais que nous trouvons regrettables, nous aurions souhaiter entendre au moins une musique sur cet album offrant des sonorités japonaises, image artistique dans laquelle évolue Hoshi puisque son nom se traduit par « étoile » et qu’on la retrouve assez souvent en kimono. Maintenant, passons aux choses positives que peut nous offrir cet album. Déjà un grand chapeau pour le texte, entre jeux de mots subtils et recherche approfondie, bien que paraissant simpliste, nous soulignons ce vrai plus. Hoshi maîtrise la langue de Molière et semble adorer jouer avec les doubles sens. Le plus notable qui nous est apparue lors de la première écoute réside sur la chanson en hommage à sa maman, « Ma Merveille », comprenez également « Ma mère veille ». À notre avis, il s’agit ici de la chanson la plus touchante qui met en chanson une complicité mère/fille à toute épreuve et un amour sans limites.
Côté musicalité, Hoshi nous amène vers une pop d’un renouveau remarquable de par une fraîcheur intuitive conjugué à un timbre de voix rocailleux unique qu’elle n’hésite pas à pousser vers des notes bien plus rock pour une dimension tout à fait louable et agréable. Sans trop forcer, la jeune artiste nous propose une vague d’émotions et de sensibilité fort appréciables et profondes de sens. Une approche sensorielle quant au contexte sur lequel nous reviendrons ultérieurement nous est brillamment suggéré, réussissant l’immersion de l’auditeur dans son univers éclectiquement tourmenté à merveille. Au-delà des codes de la pop, Hoshi mise sur quelques variations folk et des arrangements empruntés au hip-hop quant à la dynamique, de quoi ravir les amoureux de musique et en offrir véritablement pour un public large.
• Une étoile tiraillée ⇒ « Il Suffit D’Y Croire » porte bien son nom et résume parfaitement l’état d’esprit de l’album dans sa globalité. En effet, Hoshi nous apparaît comme une jeune adulte en pleine construction d’elle-même et qui arbore, malgré le côté festif des productions, une tristesse et une nostalgie indéniables qui composent la jeune femme en devenir qu’elle est aujourd’hui. En effet, Mathilde Gerner, de son vrai nom, nous apparaît sensiblement tourmentée et timide à la fois bien que se ressente un besoin d’observer un exutoire à travers ces douze titres composant le projet. Un fil conducteur se détache quant aux paraboles qui semblent inachevées, à savoir celui d’une artiste nostalgique qui ressasse une partie de son passé mais qui s’en déleste habilement en musique dans le cadre d’une thérapie que l’on considère partiellement remplie notamment face à l’interprétation juste mais brisée qu’elle nous livre de ses morceaux.
Nous arrivons à ce jugement de par le fait qu’elle semble vouloir vaincre ses démons mais qu’elle demeure tout de même assez vague quant aux maux qui la hantent, nous faisant nous demander s’il s’agit de sa propre expérience qu’elle masque au détriment d’une appropriation de la lecture de chaque morceau selon chacun. Ou encore d’un manque de confiance en elle-même qui fait qu’elle peine à trouver ses paroles qu’à demi mot et susciter par la même occasion avec brio une introspection mystérieuse soulevant de nombreuses interrogations par rapport à ce qu’elle veut réellement dire. L’artiste semble se cacher et se protéger derrière des bribes sémantiques pour davantage séduire et développer ce côté particulièrement touchant et émouvant qu’elle dépeint sur l’ensemble du projet.
Par ailleurs, selon nous, il s’agit d’observer une cassure quant à son adolescence et de n’en dévoiler que peu afin de passer à autre chose et de transiter vers une harmonie de vie bien plus tranquille. « Il Suffit D’Y Croire » invite donc à délaisser ce qui nous heurte au profit de la poursuite de ses rêves tout en se remémorant quelques bons souvenirs qui permettent de rester debout et de s’adonner à de plus belles perspectives d’avenir.
• Notre petit débriefing ⇒ Un album qui mérite d’être écouté et qui permet d’identifier sa chanteuse assez facilement grâce à sa voix rock. Des grands axes souvent abordés dans les musiques mainstream mais une qualité d’écriture qui permet à Hoshi de se démarquer de cette industrie.
Elle se présente timidement mais assez pour que l’on s’attache à son univers et c’est un projet méritant et dans l’ensemble complet qu’elle présente. « Il Suffit D’Y Croire », c’est une première carte de visite qui installe la jeune femme dans les rangs des talents à suivre de cette génération, pleine de potentiel. Et nous, nous y croyons !