Nouvel EP déjà disponible en digital !
• Présentation ⇒ Amy Shark, 31 ans, dévoilait son premier EP « Night Thinker » le 21 avril dernier. Porté par le single « Adore » ayant rencontré un succès incommensurable en Australie et remporté le prix de meilleure chanson pop du Queensland de l’année 2016, ce mini projet comporte cinq autres morceaux définissant davantage l’univers de l’artiste.
C’est une pop très enivrante et hors des terrains habituels qu’Amy Shark explore au long de ces six morceaux. En effet, l’artiste propose une unicité artistique qui lui permet de se démarquer avec aisance.
Nous avons pris le temps d’écouter « Night Thinker » et de vous décortiquer cet EP le plus précisément possible afin de vous rendre compte de ce qui vous attend si vous ne connaissez pas encore l’artiste !
• Le contexte ⇒ C’est un projet relativement sombre et introspectif que nous livre ici Amy Shark. Hormis « Adore » qui se veut positif et sentimental, l’exercice textuel sur la globalité du projet dépeint une certaine mélancolie. Pour preuve, la chanteuse se montre très introspective et nostalgique et tend à faire le point sur ses expériences passées. En découle par conséquent un regret de ses belles années qu’elle aime souligner.
Prenons par exemple le doux « Weekends » où celle-ci se remémore attendre les fins de semaine afin de décrocher de son job pour savourer de bons moments avec ses amis, profitant de chaque instant pour se vider l’esprit. Sur le final « Deleted », la tristesse prend le dessus alors que l’artiste explique une relation qui ne mena nulle part. Cette chanson traite de l’esprit éclairci de l’homme qu’elle convoitait alors et du fait qu’elle ne voulait pas se résoudre à vivre dans son ombre par peur d’être mise à l’écart.
De plus, Amy Shark tend à se dévaloriser. Nous pensons à la chanson « Worst Girls » qu’elle partage avec Allday. Celle-ci s’y reflète comme étant la plus mauvaise petite-amie possible, condamnée d’une certaine manière à gâcher une relation car pensant que tout lui est acquis. Un cas de figure que l’artiste explique comme étant assimilable à beaucoup d’entre nous, qui avons tendance à nous laisser dépasser par nos émotions.
• La direction artistique ⇒ Amy Shark nous convie à l’écoute d’un projet d’un éclectisme époustouflant. « Night Thinker » compile un panel de sonorités et d’influences larges, de la pop au hip-hop en passant par quelques touches de rock ou encore une pointe d’électro digne de la créativité d’un M83 par exemple. La dominante de cet EP rappelle habilement la bande originale du film Drive. À la première écoute, nous avons fait ce rapprochement de par le fait que nous ayons eu l’impression d’écouter la bande originale de la vie d’Amy Shark.
Dans tous les cas, cette première carte de visite qu’est « Night Thinker » nous plonge au cœur de son quotidien et de ses questionnements. La profondeur de recherche musicale et les diverses dimensions apportées par l’introduction d’un synthé enivrant sur chaque piste nous préparent à nous laisser captiver par l’histoire de la jeune australienne. Une véritable réussite artistique que nous saluons, tant bien Amy Shark casse les codes et amène une vague de fraîcheur dans le milieu de la culture pop.
• Notre coup de cœur ⇒ Parmi ces six titres, celui qui nous a le plus marqué reste « Blood Brothers ». Instrumentale planante à souhait d’une efficacité irréprochable sur laquelle vient se greffer une thématique aspirant particulièrement à un sentiment incertain mais où l’espoir règne au-delà de toute autre émotion.
« Blood Brothers » traite d’une relation amicale qui finalement peut devenir bien plus conséquente. Il s’agit ici du jeu du chat et de la souris qui est illustré d’une certaine manière. En effet, lorsque vous passez une majeure partie de votre temps avec votre meilleur(e) ami(e), il n’est pas impossible que par la suite vous deveniez bien plus intimement liés.
C’est ce que Amy Shark dépeint dans ce morceau. Son expérience lui aura une nouvelle fois inspiré ce morceau, de par le fait que c’est, pour elle, le plus beau sentiment du monde : le fait d’être dans l’incertitude la plus complète et de se rendre compte que la présence de son frère ou sa sœur de cœur est source d’apaisement, de bien-être voire même de bonheur ultime. La réciprocité non élucidée provoque alors une rêverie pour la jeune artiste.
• Notre avis général ⇒ Amy Shark nous offre un premier projet fort prometteur à l’heure où cette dernière travaille son premier album qui devrait paraître incessamment sous peu. Musicalement irréprochable, c’est un premier pas dans l’univers de la chanteuse que nous sommes invités à faire. Le résultat est tout à fait convaincant bien que nous restions légèrement sur notre faim et que le projet tende à être une pointe trop mélancolique.
En revanche, nous sommes prêts à parier que cet exercice d’introspection et d’exutoire amènera vers un prochain projet bien plus lumineux ! Une belle surprise que nous vous invitons à découvrir d’urgence !