Bienvenue dans les contes musicaux de Centaure !
• Présentation :
Nous sommes le 13 septembre 2017. Centaure sort son tout premier EP « Gloomy Tales » qu’elle travaillait depuis un bon moment déjà. Six titres sont au programme sur ce que la chanteuse décrit comme des contes musicaux à proprement parler au lieu de chansons en elles-mêmes.
Ces six titres retracent son enfance et plus particulièrement une expérience à faire froid dans le dos ! En effet, ses nuits étaient mouvementées de par le fait que cette dernière vivait de véritables terreurs nocturnes. La petite fleur des montagnes se voyait piégée au cœur de ses cauchemars. À chaque réveil en sursaut, elle y restait bloquée.
Ces contes ténébreux, Centaure en a donc fait de la musique sur un courant musical qu’elle nomme pop obscure. Nous avons écouté ces contes pour vous, débriefing complet du projet dans les quelques lignes ci-dessous !
• Centaure règle ses comptes ! ⇒ En tout cas contre ses démons ! L’ensemble de l’œuvre propose une libération de ses psychoses. En effet, de la solitude jusqu’à la souffrance en passant par la peur, la perte de repères, la terreur ou encore la quête de la compréhension du mystère, Centaure pose un questionnement en musique sur tout ce qui a pu perturber ses nuits d’enfance. C’est à l’aide de fictions qu’elle se délivre de ces maux et soulève les plus grandes superstitions pour en faire des banalités dans l’atteinte de la plénitude et du bien-être absolu.
Très métaphorique dans l’ensemble, le projet tend cependant à nous perdre au cœur de ces titres. Le résultat n’en est pas moins louable puisqu’une invitation à réécouter dans l’ensemble ces six morceaux découle de manière assez subliminale. L’idée d’errer dans l’esprit musical et la globalité de ces cauchemars sans pour autant en saisir le sens premier amène à déconstruire morceau par morceau l’humeur dans sa tête. Nous nous expliquons.
C’est comme un casse-tête. Lorsque vous ne parvenez pas à le réussir, vous le reprenez depuis le début jusqu’à comprendre ce qui a cloché. Et c’est par conséquent l’effet produit par l’EP de Centaure ! Habilement, la chanteuse vous transporte dans un labyrinthe d’émotions fortes et joue avec vos méninges afin de faire en sorte que vous vous appropriiez votre propre interprétation la plus juste de chaque conte ! Une intuitive conception du produit final permet d’effectuer ce brainstorming fort intéressant ! Nous ignorons si c’était l’effet escompté du côté de l’intéressée, mais en tout cas sur nous, ça a marché ! Félicitations !
• Parlons de la direction artistique ! ⇒ Il n’y a rien à redire. C’est un véritable coup de génie que nous livre l’artiste ici. Si le terme pop obscure vous effraie, ne vous attendez pas à être déroutés longtemps. Centaure mêle des instrumentations fort poignantes. Chaque instrument est joué dans une profondeur subtile et tourmentée à la fois afin d’offrir au contexte du projet une dimension à la fois théâtrale, mélancolique et bouleversée, en coordination parfaite avec un timbre de voix unique, maîtrisé à la pointe de la réussite !
Centaure a ce pouvoir de délivrer à l’aide de sa voix, de laquelle elle sait jouer tel un instrument à part entière, des sensations inexplicables mais prenantes aux tripes de par les frissons procurés. La dynamique de chaque conte se voit appuyée par des chœurs qu’elle exerce avec une justesse et une beauté déconcertantes ! Le résultat est magnifique, nous sommes subjugués par la force et la conviction de son interprétation conjuguée à de majestueuses compositions dignes d’une bande originale.
Et cette bande originale, c’est celle de l’enfance de Centaure ! Entre psychose et froideur, la tension est palpable pour l’auditeur qui, après plusieurs écoutes, arrive à se calquer sur l’expérience de la demoiselle tout en ayant répondu à ce casse-tête que nous vous évoquions plus haut. Un véritable coup de maître ! Félicitations l’artiste !
• Nos coups de cœur ⇒ Deux morceaux sur les six ont principalement retenu notre attention, il s’agit des puissants « Mr Silver Eye » par lequel Centaure ouvre ces « Gloomy Tales », ainsi que le presque opéra musical « The Mermaid’s Mantra » !