Presque vingt ans de carrière en solo pour Calogero qui sort ce 25 août son septième album « Liberté Chérie », trois ans après le succès incontournable du très réussi « Les Feux D’Artifice ». Treize nouveaux morceaux alimentent donc la discographie du chanteur, dont le single phare de cet été « Je Joue De La Musique ». Qu’en est-il de ce nouveau disque ? Est-il aussi prometteur que les précédents opus ? Nous avons pris le temps de vous le décrypter ici-même !
Dès « Voler De Nuit », en tout cas, il est indéniable de remarquer que la paix et l’amour sont le moteur de l’artiste, qu’il va décliner sur ces treize morceaux ayant chacun leur propre identité. Il n’omet pas de dresser un constat sociétaire sur les conflits internationaux avec pour seul objectif d’arriver à l’apaisement et au vivre ensemble.
À la première écoute, ce qui est notable d’emblée c’est que Calogero n’a absolument rien perdu de son génie et sait même se renouveler, tout en gardant cette justesse et cette authenticité qui aura su séduire depuis des décennies. Il signe d’évidents tubes avec ses propres codes et fédère au-delà des frontières musicales. En effet, l’interprète de « Fondamental » nous amène sur un disque plein d’espoir, vers sa « Liberté Chérie », où celui-ci semble dresser le portrait d’une société trop sur le qui-vive. Calogero prend donc le temps d’observer ce qui attire sa curiosité et de poser en chanson un constat doté d’une positivité à dégager.
• Clip « Je Joue De La Musique » :
Prenons l’exemple du morceau « Julie », qui s’avère être pour nous l’un des meilleurs du disque. Calogero nous parle d’une jeune fille solitaire, perdue entre ses tourments et ses aspirations, qui ne souhaite que réaliser ses rêves et trouver l’amour, bien que la chance ne soit pas de la partie. Pour cause, celle-ci va mener une routine et s’accrocher à chaque souffle en attendant le bonheur qu’elle finira par trouver.
Penchons-nous maintenant sur la chanson suivante au tracklisting, révélée quelques heures plus tôt en version acoustique, « Fondamental », qui se montre plus généraliste. L’artiste prend sa plume pour nous décrire des aspects émotionnels négatifs qui règnent en nous et qui font ce que nous sommes. Bien que notre passé puisse être sombre, il appelle à l’éveil et à la confiance en soi-même, au surpassement de soi-même jusqu’à être la meilleure version possible de soi-même.
Une plume légère, douce et efficace habille la textuelle de ce projet donc, et nous sommes conquis par l’ingéniosité que Calogero met en œuvre pour apporter du bonheur sur ses compositions. Nous devons cette positivité notamment à l’entourage du chanteur qui n’a pas changé, fidélité est le mot d’ordre quant à ses collaborateurs et amis qui partagent une osmose familiale, d’où le résultat découlant de ces treize chansons certainement. Mais Calogero a lui aussi ses petits moments de nostalgie et nous expose cette idée sur le titre « 1987 » où celui-ci se remémore sa jeunesse et son expérience à ce moment-ci.
Pour atteindre cette « Liberté Chérie », il n’hésite pas non plus à partager quelques fictions autour de l’amour dans tous ses états. Le morceau « On Se Sait Par Cœur » est un exemple de cette quête d’amour et des incertitudes en découlant, alors que nous préférerions délaisser quelqu’un pour ne pas lui faire de mal, connaissant la personne comme si nous l’avions faite. Liberté peut être également synonyme de décès, qu’il embellit à travers le touchant « Premier Pas Sous La Lune », sur lequel piano entraînant et violons sulfureux viennent se marier pour un requiem époustouflant.
• Video « On Se Sait Par Cœur » :
L’album vient se terminer sur le morceau « Le Vélo D’Hiver », le titre le plus doux du disque, évoquant la rafle du Vélodrome de Paris en 1942. Il y personnifie donc cet objet ayant traversé les époques et les drames pour observer la période d’avant guerre, où paix et amour étaient l’essence même de la vie.
Musicalement, la patte artistique unique et brillante de Calogero est toujours de la partie. Ce dernier ne déroge pas à la règle et propose une nouvelle fois mélodies envoûtantes mariées à une guitare électrique endiablée, majoritaire, et des arrangements pointilleux offrant une dimension d’écoute tout à fait agréable et louable. Entre morceaux festifs, ballades et mélancoliques, il fait davantage respirer cette positivité par le pluralisme des sonorités, le résultat propose une magie que seul Calogero maîtrise !
Cet album n’est autre qu’un énième chef-d’œuvre à ajouter à la collection du chanteur mais également dans vos playlists car il saura ravir les amoureux de musique au-delà des registres. Calogero confirme son statut de pilier au sein de la scène française, nous félicitons ce projet qu’est « Liberté Chérie », nous lui prédisons bien évidemment un succès à la hauteur des opus précédents !